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Nature_S 2019/2020




Ce projet regroupe trois auteurs : Marie-France Chevalier, Jean-Baptiste Cleyet et moi-même.


L'idée centrale est de produire une réflexion collective autour de ce thème de la Nature et des natures (artistiques et humaines). L'axe du projet repose sur un regard croisé entre Marie-France Chevalier et moi-même. Dans le cadre de notre démarche d'artiste auteur respective, nous portons depuis des décennies un regard particulier sur la Nature.


Marie-France Chevalier approprie la Nature et sa nature propre par une "excroissance" cultivée de sa propre conscience : le jardin ; une ritualisation domestique de l'acte de fouler la terre, de l'arpenter, de se prolonger dans l'acte de cultiver. Son expression artistique évolue au travers de recherches formelles puissantes dans un constant va et vient entre intérieur et extérieur dont son atelier du Vercors est l'axe, la fenêtre, le point de vue et le creuset mémoriel.


Le jardin atelier de Marie-France Chevalier

photographie : Jean-Marc Paubel


Pour ma part, je cultive une approche panthéiste et distanciée de la Nature et me définis "en creux" par des projections poétiques et romantiques de bribes de Nature, en quête de ma nature singulière de citadin contemporain, observateur des effets d'une puissance naturelle implacable, rétive et hostile mais fascinante et originelle. Fragilité absolue d'un état de conscience humain, une perception paradoxale dominée par les trauma de l'enfance.


Nuage en Vercors, non loin de l'atelier de

Marie-France Chevalier

photographie : Jean-Marc Paubel


L'objectif de ce travail de collaboration est de mettre en lumière les convergences et les spécificités de ces deux démarches d'auteurs rapprochés par une profonde communauté de vue artistique et des décennies d'action artistique collective commune en région. Le ptojet Nature_S étant étant largement orienté sur les texhniques du papier et à l'expression graphique jusque dans ses extensions les plus contemporaines au travers de la démarche vidéographique. Nous avons donc associé cette année Jean-Baptiste Cleyet qui travaille à nos côtés à un projet de vidéo dessinée.


L'homme sombre

"L'homme sombre" - court métrage dessiné - 8. mn - format 4/3 noir et blanc

création graphique, montage et réalisation : Jean-Baptiste Cleyet

création musicale et voix : Pierre Margot




L’homme sombre – court métrage dessiné - 8 mn – format 4/3 noir et blanc

Le projet a pour fil conducteur le texte du second poème de la légende des siècles de Victor Hugo : la conscience.

Création graphique, montage et réalisation : Jean-Baptiste Cleyet

Création musicale et voix : Pierre Margot


L’homme sombre est un hommage au poète bien sûr mais aussi au dessinateur que fut Victor Hugo. Il s’amuse à emprunter à la forme des premiers films muets.


Caïn, le « deuxième homme » commet le premier meurtre, celui de son frère. Il fuit la colère divine avec « les siens ».  Ignorant ce qu’est le remord  il ne peut l’envisager que par l’expérience vécue et le découvre peu à peu, horrifié, sans pouvoir le nommer. Il finit par objectiver sa faute, la découvrir, l’inventer. Dieu est dans l’homme, semble nous suggérer le poète. Les moyens mis en oeuvre par ce premier clan humain pour contrer cet ennemi maléfique qu’est la conscience, sont démesurés. Il y a dans cette fuite en avant dénoncée une sorte d’humour tragique qui nous renvoie jusqu’à  nous-mêmes, gens d’aujourd’hui. Dissimulé sous l’emphase débridée du poète exilé, le sens de ce texte, où la nature semble reculer sous des couches de constructions, est terriblement moderne. Le dessin épique et débridé s’impose à moi comme un moyen de traiter ce mythe à plusieurs étages. Une suite de paysages fixes évoquant la nature sauvage puis l’architecture archaïque mène à la chambre noire dans laquelle est nommée et définie la prise de conscience. Les personnages de l’histoire, dépourvus de subjectivité, sont comme absents de l’image. Les décors et la création sonore parlent pour eux. Ils sont cependant suggérés sur les cartons de cinéma muet qui viennent mettre les dialogues du poème en exergue. Seul Caïn est esquissé comme une promesse d’humanité consciente. Ses mains le représentent mieux que toute autre chose. Elles ont tué, elles le protègent de l’œil et elles finissent par le dessiner à l’aveugle sur la paroi.


Jean-Baptiste Cleyet



Haîku

"Haîku" oeuvre vidéographique - format 16:9

Création graphique en stop motion, montage et réalisation : Jean-Marc Paubel





Exportation du projet

Le projet Nature_S a été exporté à deux reprises : à la Mostra, centre d'art de Givors ainsi qu'à la Galerie L'Oeil écoute à Lyon.


Installation de l'exposition Nature_S à la Mostra de Givors


Installation de l'exposition Nature_S

à la Galerie L'Oeil écoute Lyon













Visuels
 

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