Cette exposition établit un rapport étroit entre un lieu remarquable et une recherche artistique de plusieurs décennies autour du papier, qu'il soit le receptacle de la trace photographique, du trait ou matière première sans cesse réinventée et une inspiration toujours tournée vers le fait naturel et son impermanence. Invoquer le couple force/fragilité, conjonction du tendre et du minéral, des bribes et de la totalité, du nuage et de la montagne.

En résonance avec la 16ème biennale de Lyon.

Commissariat de l'exposition, concept artistique et scénographie : Jean-Marc Paubel

Merci à Barbara, Pierre et Alba pour l'aide au montage. Merci à Françoise Souchaud.

Mise en oeuvre de la scénographie

Textes extraits du catalogue de l'exposition

Le chemin

Le talent et le chemin d'un artiste évoluent tout au long de la vie, en témoigne l'oeuvre de Jean-Marc Paubel qui, comme une évidence, dévoile pas à pas sa nature profonde. Le voici donc enfin en phase avec son "moi intérieur" à travers la douceur satinée des dessins réalisés à la pierre noire et à la justesse des volumes, pétris avec force et ténacité. Ce magnifique parcours artistique, lent, obstiné, délicat parvient aujourd'hui à un réel épanouissement créatif et personnel.

Françoise Souchaud

Du papier fin plus fin que fin... Papier de soie

Jean-Marc crée de la matière, matière de soi, en papier de soie... Matière qui joue à la pierre.

"Si une pierre te parle, iras tu le dire ?" c'est ce qu'il tente, peut-être devenir pierre-carapace... Pierre protectrice, armure contre les tempêtes de notre monde, mais aussi c'est un hymne à cette Nature qu'il vénère comme une déesse intouchable. Sa pratique du dessin nous emmène plutôt à la surface de la terre, là où chaque vie s'enracine et s'élève vers la lumière.

C'est un artiste unique, singulier dirait-on aujourd'hui. Il reste ouvert à toutes techniques possibles actuelles, rien ne s'oppose à sa recherche... La sculpture ou plutôt le volume, le dessin, la photographie, la vidéo... Toujours mené obstinément par l"exigence, il ne cherche aucunement à séduire, sa palette est réduite au noir au blanc au bleu, le fameux bleu, immatériel. Il est hors mode, hors courant, il suit son chemin point.

Prendre le temps pour entrer dans son univers reste la démarche à suivre.

Marie-France Chevalier